Les conséquences des effets indésirables des médicaments

Écrit par Droit-medical.com le . Dans la rubrique Evolution

MédicamentsL’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) vient de communiquer au sujet de l’étude prospective EMIR (effets indésirables des médicaments : incidence et risque) qui permet de disposer de données actualisées sur les hospitalisations liées à un effet indésirable médicamenteux.

Ce travail porte sur des données de 2007 recueillies par le réseau des Centres régionaux de pharmacovigilance (CRPV) sur un échantillon représentatif des services de spécialités médicales (court séjour) tirés au sort dans l’ensemble des centres hospitaliers, universitaires ou non. Il montre une très discrète augmentation par rapport aux chiffres de 1998 avec 3,6 % d’hospitalisations liées aux effets secondaires des médicaments (143 915 hospitalisations/an). Le nombre annuel moyen de journées d’hospitalisation dues à un effet indésirable médicamenteux est ainsi estimé à 1 480 885. Ce sont 2692 patients provenant de 63 services qui ont permis, entre autres, de réaliser cette évaluation.

Les anticoagulants antivitamine K sont les médicaments à l’origine du plus fort taux d’hospitalisations dues à un effet indésirable (12,3 %). Il faut dire que 1 % de la population française est sous antivitamine K. Il est normal, dans ces conditions, que l’Afssaps apporte une attention toute particulière à ces médicaments. « Le suivi des patients traités par AVK est généralement exercé par le médecin généraliste. Toutefois, d’autres systèmes de prise en charge, tels que l’accueil des patients dans des structures spécialisées appelées cliniques d’anticoagulant (CAC) sont à l’étude. L’Afssaps a ainsi contribué à l’étude « COMPARE5 », dont l’objectif était de comparer les résultats cliniques obtenus chez 1 005 patients traités par AVK en fonction du mode de surveillance : réseau spécialisé (CAC) ou réseau conventionnel (médecin généraliste). Contrairement à ce qui est observé dans d’autres pays, il ne semble pas que le risque d’événements thrombotiques et hémorragiques majeurs soit réduit lorsque les patients sont directement pris en charge dans un réseau de soins spécialisé. Une nouvelle étude, coordonnée par le centre de référence et d’éducation des antithrombotiques d’Ile de France est en cours de mise en place ». Cette surveillance est d’autant plus importante que le nombre total de boîtes et de doses administrées par an a doublé en un peu plus de 10 ans.

Si certains des effets indésirables liés aux médicaments sont évitables en respectant les indications et les recommandations, d’autres resteront malheureusement toujours inhérents à l’usage des préparations pharmaceutiques dans les conditions normales d’emploi. 

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