Licence-Master-Doctorat (LMD) pour les infirmières

Écrit par Droit-medical.com le . Dans la rubrique Evolution

LMD et études d'infirmièresEn plus des modifications qui vont intervenir quant à la première année d’études pour les professions médicales, de profonds changements sont prévus pour les études des professions paramédicales. Sous l’impulsion du chef de l’État, la formation des infirmiers, ou plutôt des infirmières si l’on s’en tient au communiqué de l’Élysée, devrait être reconnue au niveau licence dès la promotion 2009-2012.

Désaveu pour les actuels instituts de formation en soins infirmiers ? Il est prévu qu’une grande part des heures de cours soit transférée à la charge d’universitaires. Les enseignements scientifiques vont eux aussi être mis en avant. Ce communiqué donne des précisions sur les motivations présumées d’une telle évolution : « Cette réforme répond à l’évolution de la demande de soins, qui fait apparaître le besoin de “professions intermédiaires” entre les paramédicaux (à bac + 3) et les médecins (à bac + 9), notamment pour prendre en charge les patients atteints de pathologies chroniques. » Le système de santé français comportera donc vraisemblablement trois « niveaux » de compétences à terme, d’autant que « les infirmières déjà diplômées pourront valider les acquis de leur expérience auprès des universités. Au-delà de la reconnaissance de leur fonction, cette validation leur ouvrira la possibilité de préparer un master ». Les autres professions paramédicales déjà engagées sur la voie du LMD peuvent s’attendre au même type de mesures les concernant. Il est aussi possible d’imaginer une intégration de la filière infirmière à un premier cycle commun des professions de santé.

Cette réforme LMD du diplôme d’État infirmier s’accompagne au sein de la fonction publique d’une « revalorisation statutaire » censée permettre à toutes les infirmières d’atteindre la catégorie A. Cette promesse ne sera tenue que si des « contreparties » sont obtenues par les pouvoirs publics.
Pas un mot de l’harmonisation européenne ainsi obtenue, facilitant la mobilité des personnels infirmiers des autres États membres vers le territoire national et leur éventuelle installation en secteur libéral, certes moins facile depuis que les syndicats infirmiers ont renoncé à certains aspects de la liberté d’installation.
En procédant ainsi, il est clair que le transfert de nombreux actes médicaux n’en sera que facilité, le tout dans le but de réaliser des économies de santé. Même si le numerus clausus a été augmenté récemment, c’est bien par des professionnels de santé formés moins longtemps et « meilleur marché » qu’il semble être prévu de remplacer le maximum de médecins.

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Commentaires (3)

  • AtouSante

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    Les infirmiers, kinésithérapeutes, pédicures, podologues, préparateurs en pharmacie qui exercent dans les hôpitaux publics vont ainsi passer de la catégorie B à la catégorie A, et bénéficieront donc d’une augmentation de salaire.
    300 000 personnes seraient concernées par cette mesure dont 210 000 infirmiers, le coût du financement de cette opération s’élèverait à 457 millions d’euros !

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  • catnatmarie

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    je voudrais bien savoir ce qu’il en est pour les techniciens de laboratoire qui sont actuellement au même niveau que les infirmiers.

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  • titia

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    Depuis quand un technicien de labo a le niveau d’un infirmier mdr ?
    dslé je ne veux pas te vexer, je me permets de te dire ce que je pense ca me sidere d’entendre ce genre de choses, un véritable infirmier ne se contente pas de piquer a la chaine, il a beaucoup plus de responsabilités, de taches, ect… sinon la formation infirmiere serait aussi rapide que celle de technicien de labo, non sincerement, je suis la seule a repondre, mais c’est plus fort que moi, obligée d’intervenir lol

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