Plan stratégique national 2009-2013 de prévention des infections associées aux soins

Écrit par Droit-medical.com le . Dans la rubrique Evolution

Lutter contre les BMR en se lavant les mainsLa circulaire n° DHOS/E2/DGS/RI/2009/272 du 26 août 2009 relative à la mise en œuvre du programme national de prévention des infections nosocomiales 2009/2013, qui traduit les principes du plan stratégique national 2009-2013 de prévention des infections associées aux soins, est d’application immédiate. Elle définit les six axes principaux de ce programme qui doivent permettre d’atteindre des objectifs nationaux en 2012. Il faut dire que, selon les propres termes de la circulaire, ce plan « s’inscrit dans le prolongement du programme national 2005-2008 dont le bilan est certes encourageant mais encore perfectible. L’enjeu du programme national 2009-2013 pour les établissements de santé est de capitaliser les acquis des dix dernières années et de progresser sur des domaines toujours prioritaires : la maitrise du risque infectieux associé aux dispositifs invasifs et la maitrise de la résistance bactérienne aux antibiotiques. »

Les orientations sont les suivantes : promouvoir une culture partagée de qualité et sécurité des soins ; optimiser le recueil et l’utilisation des données de surveillance ; anticiper et détecter l’émergence d’agents pathogènes à potentiel épidémique ; maintenir l’usager au centre du dispositif ; améliorer l’organisation du dispositif de prévention des infections nosocomiales ; promouvoir la recherche sur les infections nosocomiales. Comme juger de l’efficacité de nouvelles mesures est devenue incontournable, surtout s’il s’agit de savoir si elles permettent de réaliser des économies, des objectifs nationaux assortis d’indicateurs à atteindre en 2012 sont prévus. Ces objectifs sont de résultats, mais aussi de moyens et processus. L’un de ceux-ci est, par exemple, qu’ « En 2012, 100 % des établissements ont mis en place, avec la médecine du travail, une surveillance de la couverture vaccinale pour la grippe, la coqueluche, la rougeole et l’hépatite B ».

Les professionnels de santé seront soumis à des enquêtes afin de mesurer leur culture de sécurité des soins et les établissements devront avoir mis en place des outils d’évaluation des pratiques professionnelles portant sur la gestion du risque infectieux. Les administratifs sont aussi concernés par ces dispositions puisque le programme propose de mettre l’accent sur la mise en place d’une politique de prévention dans l’évaluation annuelle des directeurs d’hôpitaux. Voilà qui devrait motiver ces derniers à valider avec la plus grande rigueur des objectifs et des indicateurs sur la qualité et la sécurité des soins, comme le programme le prévoie.
L’accent est mis aussi sur la formation. On aurait pu croire que, depuis 2005, les professionnels de santé avaient été formés, mais tel ne semble pas être le cas et beaucoup reste à faire. La guerre contre les BMR est déclarée ! Les bactéries multirésistantes et les patients qui en sont porteurs sont mis sous surveillance et les outils informatiques sont là pour aider à la traque. Tout est prévu ! La preuve ? Le programme national 2009-2013 met en avant une mesure incontournable et novatrice pour lutter contre les BMR : se laver les mains…

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