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Recommandations pour les gels et les solutions hydro-alcooliques

Écrit par Droit-medical.com le . Dans la rubrique Evolution

Se laver les mains pour éviter la transmission de la grippeL’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) vient de publier des recommandations sur les conditions d’utilisation des produits de désinfection des mains avec un gel ou une solution hydro-alcoolique lorsque le lavage des mains avec du savon n’est pas réalisable. Ce n’est pas un hasard si ce travail intervient en pleine pandémie de grippe A(H1N1) puisqu’il est possible d’être infecté par contact direct avec les mains ou avec des objets touchés et contaminés par un malade, sachant que le virus de la grippe A(H1N1)v [v pour variant, NDLR] peut survivre dans l’environnement de quelques heures à quelques jours. « L’Afssaps recommande d’orienter le consommateur vers des solutions ou gels hydro-alcooliques testés selon la norme NF EN 14476 ou dont la concentration optimale en alcool est comprise entre 60 % et 70 % (volume/volume) ou à une concentration comprise entre 520 et 630 mg/g. »

Si la contamination par le virus de la grippe A(H1N1) ne se fait pas que par l’intermédiaire des mains, mais aussi par voie respiratoire et par contact rapproché, ce mode de transmission joue un rôle important dans la diffusion de la maladie. Se laver les mains régulièrement, tout comme porter un masque ou respecter l’isolement, est un élément à garder sans cesse à l’esprit en cette période de pandémie. Il est important de noter que l’Afssaps privilégie le lavage des mains à l’aide d’un savon liquide lorsque l’on dispose d’un point d’eau, sans oublier que ce geste doit durer au moins trente secondes et qu’il est nécessaire de bien se sécher les mains ou de pouvoir se les essuyer soigneusement avec un linge propre. Comme il est parfois difficile de trouver un robinet, la friction des mains à l’aide d’un gel ou d’une solution hydro-alcoolique est possible. Elle doit durer elle aussi au moins une demi-minute jusqu’à ce que la peau soit sèche.

« L’Afssaps rappelle que le lavage ou la désinfection des mains est nécessaire plusieurs fois par jour et notamment dans les cas suivants : après s’être mouché, avoir éternué ou toussé, après un passage par un environnement collectif (transport en commun, lieu de rassemblement, activité publique, vie en collectivité, etc.), après avoir été en contact avec des surfaces ou des objets potentiellement contaminés par une ou des personnes atteintes ou susceptibles d’être atteintes par la grippe A. »

Une étude récente a montré qu’il pouvait exister un risque de passage transcutané chez l’enfant de l’alcool contenu dans les solutions hydro-alcooliques en fonction des doses utilisées. Il est important d’en avoir conscience lorsque ces produits sont utilisés ou conseillés à des patients. Dernier élément, ce type de produit a été interdit au sein d’une prison anglaise, les détenus ayant vite compris qu’ils pouvaient en détourner l’usage et s’offrir ainsi des soirées d’ivresse.

Tatouage et piercing : nouvelles règles de bonnes pratiques

Écrit par Droit-medical.com le . Dans la rubrique Evolution

Bonnes pratiques du tatouage et du piercingFini le temps des tatouages et des piercings dans des arrières boutiques sombres et insalubres si l’on en croit la loi. Il faut dire que les problèmes infectieux liés à ces pratiques ont conduit de nombreux jeunes (et moins jeunes) aux urgences, avec parfois des conséquences gravissimes. Dans un grand hôpital parisien, il existe même un service spécialisé dans ce type de problèmes.
Deux arrêtés viennent ainsi d’être publiés au Journal officiel du 20 mars 2009. L’arrêté du 11 mars 2009 relatif aux bonnes pratiques d’hygiène et de salubrité pour la mise en oeuvre des techniques de tatouage par effraction cutanée, y compris de maquillage permanent et de perçage corporel, à l’exception de la technique du pistolet perce-oreille et l’arrêté du 11 mars 2009 relatif aux bonnes pratiques d’hygiène et de salubrité pour la mise en oeuvre du perçage du pavillon de l’oreille et de l’aile du nez par la technique du pistolet perce-oreille.

Le code de la santé publique définit maintenant les règles générales d’hygiène et de salubrité applicables à la mise en oeuvre des techniques de tatouage par effraction cutanée, y compris de maquillage permanent et de perçage corporel avec ou avec ou sans pistolet. Même le cas des locaux provisoires tels que ceux aménagés lors de manifestations et de rassemblements est pris en compte par ces textes.

Les locaux du tatoueur doivent impérativement comporter au minimum trois pièces : l’une servant de salle technique où sont uniquement réalisés les tatouages, une autre servant à la stérilisation des instruments et une dernière pour l’entreposage des déchets et du linge sale. Les matériaux utilisés pour le sol, les plans de travail, ainsi que le mobilier doivent être lessivables. Les produits de désinfection ne sont pas laissés au libre choix du tatoueur, mais sont définis par les textes, la procédure d’hygiène des mains y est même détaillée. Gants à usage unique et protocole de désinfection de la peau ou des muqueuses à tatouer sont indiqués.
Si le tatoueur fait aussi les piercings, il devra disposer d’une quatrième pièce, servant de salle technique dédiée uniquement à cette pratique. Les conditions de réalisation de ces gestes sont définies par la loi, tout comme les conditions relatives à l’hygiène et à la désinfection. Les conditions d’utilisation du pistolet perce-oreille (qui sert aussi à percer les ailes du nez) sont elles aussi réglementées.

Il peut être intéressant de rappeler que des dispositions de vigilance existent pour les produits de tatouage. Ces deux dernières années ont vu plusieurs textes réglementer la profession comme le décret n° 2008-149 du 19 février 2008 fixant les conditions d’hygiène et de salubrité relatives aux pratiques du tatouage avec effraction cutanée et du perçage, et modifiant le code de la santé publique (dispositions réglementaires) et l’arrêté du 12 décembre 2008 pris pour l’application de l’article R 1311-3 du code de la santé publique et relatif à la formation des personnes qui mettent en œuvre les techniques de tatouage par effraction cutanée et de perçage corporel.

Ces textes devraient permettre de lutter plus efficacement contre les échoppes douteuses et les tatoueurs à la sauvette qui font courir des risques à leurs clients. Les professionnels sérieux sont sensibilisés à l’hygiène depuis déjà bien longtemps.

 

L’information continue

Circulaire n° DGS/RI3/2009/197 du 6 juillet 2009 concernant la réglementation relative à la mise en œuvre des techniques de tatouage par effraction cutanée y compris de maquillage permanent et de perçage corporel