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Prestations sociales et détecteur de mensonges

Écrit par Droit-medical.com le . Dans la rubrique Presse

Leur voix trahit les fraudeurs à l'aide socialeLe journal Le Figaro n’a repris l’information qu’hier, mais cela fait plus d’un an et demi que les services sociaux de grandes villes du Royaume-Uni ont recours à des détecteurs de mensonges pour envoyer leurs limiers aux trousses des fraudeurs présumés. Les contrôles sont faits par téléphone et l’assuré social n’est pas pris en traitre puisqu’il est prévenu par son interlocuteur, dès le début de la conversation, que ses dires vont être analysés : « Avant que nous ne commencions, je dois vous dire, qu’en vertu de la loi sur la protection des données de 1999, que vos propos sont enregistrés et analysés à l’aide d’une technologie qui a pour but de prévenir la fraude, de former à sa détection et au contrôle qualité et qu’ils pourront être réécoutés plus tard afin de vérifier que les détails que vous avez fournis sont corrects ».

Le site Guardian.co.uk expliquait déjà en septembre 2007 que les détecteurs de mensonges n’ont jamais été aussi utilisés qu’actuellement en Angleterre. Il aura fallu attendre près de 40 ans pour que cette habitude traverse l’Atlantique puisque dans les années 70, un quart des entreprises américaines utilisaient le polygraphe sur leurs employés, avant qu’une loi vienne bannir ces tests en 1988. Les assureurs anglais se servent d’analyseurs vocaux pour démasquer les fraudeurs depuis 2001.

Pour la société Capita qui commercialise un système d’analyse vocale, il ne s’agit pas de détecter les menteurs, mais d’estimer le risque, pour le téléopérateur, d’être confronté à un fraudeur. Averti en temps réel, l’employé va pouvoir poser des questions plus précises permettant de prendre en défaut l’assuré. Si la machine signale un risque faible, le dossier de l’assuré sera traité rapidement et il sera indemnisé sans délai. Si le système donne l’alerte, les questions seront plus nombreuses et l’assuré fera l’objet d’autres contrôles. Depuis sa mise en place, l’analyse vocale aurait ainsi permis de faire économiser plusieurs centaines de milliers de livres sterling aux villes qui l’utilisent et le gouvernement britannique s’y intéresse.

L’article ne dit pas si les discours de campagne peuvent être analysés de la même façon. Dommage !