Médecine chinoise et réglementation

Écrit par Matthew Robinson le . Dans la rubrique La forme

Certains estiment que la médecine chinoise n’a pas sa place aux côtés de la médecine telle qu’elle est enseignée sur les bancs de la Faculté. Le droit français est d’un avis différent.


Il suffit de se référer à l’arrêté du 26 avril 2007 modifiant l’arrêté du 29 avril 1988 portant réglementation et liste des capacités de médecine (rectificatif) pour se rendre compte que la législation française prend bien en compte la médecine chinoise.

Médecine chinoise et acupuncture

Ce texte est relatif à la capacité de médecine d’acupuncture, reconnue par le conseil national de l’ordre des médecins. Le programme de l’examen probatoire de cette capacité fait référence à la culture médicale et à la civilisation chinoises.Médecine chinoise et réglementation

La formation s’effectue en deux ans.
L’enseignement de première année intègre « les méthodes diagnostiques par les pouls, la langue et la typologie chinoise », l’ « usage de la rythmologie en thérapeutique chinoise ». « Les principes de la prescription de la diététique et de la pharmacopée chinoise », les « conduites du traitement préventif par la diététique chinoise et applications simples », les « pratiques corporelles : principes et indications du massage chinois et des exercices de Qi Gong, applications simples », en plus d’autres techniques issues de la médecine chinoise.
En deuxième année, c’est « la sémiologie habituelle aux tableaux cliniques de la médecine chinoise » qui est enseignée avec, par exemple, les « apports de la médecine chinoise dans l’amélioration de la qualité de vie des patients ».

Réglementation et remboursement

Comme on a pu le voir, la réglementation concernant la capacité de médecine d’acupuncture reconnaît certains principes thérapeutiques de la médecine chinoise pour le diagnostic et le traitement préventif ou curatif de nombreuses pathologies (maladies de l’enfant, maladies de l’appareil locomoteur, maladies du système circulatoire, maladies respiratoires, maladies ophtalmologiques, etc.). L’acupuncture fait elle-même partie de la classification commune des actes médicaux (CCAM) et bénéficie du remboursement en figurant dans la liste des actes ou prestations pris en charge ou remboursés par l’assurance-maladie. En 2006, le code CCAM de l’acupuncture faisait partie des 35 codes les plus fréquemment utilisés, avec plus de 714 000 actes comptabilisés.

Ne pas confondre médecine et médecin…

La loi française, si elle permet à un individu non médecin d’affirmer qu’il exerce la « médecine chinoise », ne lui permet pas pour autant de se dire médecin, comme le confirme une décision de la Cour de cassation. Le terme “exercer” est d’ailleurs très restrictif dans un tel cas, car, à moins d’être médecin, celui qui pratique la médecine chinoise se verra condamné pour exercice illégal de la médecine s’il établit des diagnostics ou s’il pratique des actes médicaux. Une telle situation ne devrait pas manquer de conduire les tribunaux à statuer dans un avenir plus ou moins proche sur de nouvelles affaires, car certains ne manqueront pas de se servir d’une telle situation pour abuser de patients fragilisés par la maladie. Si la médecine chinoise étant reconnue pour ses vertus diagnostiques et thérapeutiques, il est surprenant que le législateur, selon un principe de précaution, ne restreigne pas son exercice aux seuls médecins…

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Commentaires (23)

  • oox

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    La pratique de la Médecine Chinoise n’a rien de commun avec la médecine occidentale. Pourquoi vouloir imposer qu’elle soit pratiquée par des médecins ?

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  • SL

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    Les formations très complètes (5 ans d’études + stage clinique en Chine) en Médecine Traditionnelle Chinoise permettant d’assurer aux praticiens non médecins une bien meilleure connaissance de cette médecine, pourquoi leur en refuser la pratique? De nombreux pays européens (Belgique, Allemagne, Suisse etc…) ont fait bien logiquement le pas. Y aurait il un monopole à sauvegarder en France?

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  • Carabin

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    Rien n’interdit aux médecins français, ayant acquis des compétences spécifiques en médecine chinoise grâce à une formation complémentaire à leurs déjà très longues années d’études, de pratiquer la médecine chinoise…
    Si la médecine chinoise est une médecine, pourquoi vouloir que des règles différentes s’y appliquent ? Aucune loi n’interdit à quiconque intéressé par ces pratiques de faire ses études de médecine, puis de se spécialiser en médecine chinoise… Parler de monopole, c’est déjà considérer les soins comme du commerce, voilà qui ne laisse présager rien de bon.
    Des médicaments sont fabriqués à partir des plantes connues par les sorciers africains ou ceux de la forêt amazonienne. Dans leurs contrées, ils sont considérés comme des médecins. Faut-il pour autant les autoriser à exercer leur médecine en France ? Ils ont de nombreuses années d’expérience, leurs connaissances sont ancestrales et des patients leur font confiance…

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  • Philippe

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    Je souhaiterais aborder un autre aspect de la MTC c’est à dire la digipuncture ou plus spécialement la laserthérapie (je ne sais pas si c’est le terme exact).
    On voit apparaitre chez les esthéticiennes et autres praticiens des publicités vantant la perte de poids ou des effets liftings par application de rayons laser sur des points d’acupuncture.
    Il existe aussi des personnes proposant les mêmes soins pour l’arrêt du tabac.
    Ma question est la suivante:
    Ces personnes ne posant pas de diagnostic et ne passant pas sous le derme, sont elles réprehensible pour exercice illégal de la médicine ?
    D’après ce que j’ai pu lire à droite et à gauche il semblerait que non …mais bon … je ne suis pas juriste. Alors si quelqu’un pourrait éclairer ma lanterne.
    Merci

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  • lehoux

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    Carabin a dit : »Rien n’interdit aux médecins français, ayant acquis des compétences spécifiques en médecine chinoise grâce à une formation complémentaire à leurs déjà très longues années d’études, de pratiquer la médecine chinoise… »

    Ca c’est typiquement le discours des instances qui représentent les médecins. C’est affligeant.
    Quand je fais venir chez moi un plombier, si ce professionnel me dit qu’il est épanoui depuis qu’il pratique la sculpture sur bois je suis content pour lui, mais ce que je lui demande c’est de réparer ma fuite d’eau.
    Les formations type D.U et D.I.U en quelques dizaines ou quelques centaines d’heures, sont très insuffisantes pour maîtriser un métier aussi différent que la médecine chinoise, l’ostéopathie…
    D’ailleurs pour l’acupuncture, même le Conseil de l’Ordre des médecins doit être d’accords avec moi car il interdit au médecin de mettre sur sa plaque « Acupuncteur » mais seulement « médecine générale à orientation acupuncture ».
    Il y a une grosse différence entre avoir fait une formation qui vous donne des notions (une « orientation ») d’un métier et maîtriser ce métier. Faire ces formations peut ouvrir l’esprit et permettre d’orienter le patient, pas d’être un professionnel.
    J’attends vos réactions avec impatience.

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  • lehoux

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    Je rajoute que le commentaire que j’ai fait sur l’article « Evolution de la pratique des ostéopathes » a également sa place pour l’acupuncture.
    Les médecins sont inscrit au fichier ADELI comme médecin et donc pour l’administration ces professionnels ne sont pas acupuncteur et on ne peut les contraindre à une formation continue en acupuncture…!!!
    D’ailleurs c’est tant mieux pour ceux qui vont à la « chasse » aux titres pour faire bien sur l’ordonnance, sinon ils passeraient leur vie à faire de la formation continue.
    Vous voyez bien de qui je parle, le médecin qui a des journées de plus de 24 heures. C’est pour cela qu’il a eu le temps de faire médecine, de faire une très bonne formation en ostéopathie, une excellente formation en médecine chinoise, et par ailleurs il est médecin du sport, homéopathe….
    Bon j’y suis allé un peu fort sur la caricature, mais franchement vous n’allez pas me dire que vous n’en connaissez pas…;)

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  • Carabin

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    Vous devriez réfléchir à une caricature de l’ostéopathe… Les médecins passent plusieurs heures par semaine à faire de la formation médicale continue comme le montrent de nombreuses études (même celles réalisées par ceux qui ne portent pas les médecins dans leur coeur), cela fait partie de leurs obligations légales. Il y a aussi d’autres différences : pour faire médecine, on passe des examens sélectifs, on oublie les vacances scolaires et on passe plusieurs années au contact des patients à pratiquer avant d’être admis à faire des gestes qui peuvent avoir une incidence sur la santé d’un patient… On ne se contente pas de s’offrir une école au programme mal défini qui se sent obligée de valider un diplôme cher payé.
    Encore une fois : rien ne vous empêche de faire médecine… Ca ne permet pas de tout faire, mais ça donne une base suffisamment solide et large pour se spécialiser ensuite dans d’autres domaines…

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  • xiaolan

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    pour enfoncer le clou il faut être médecin en terme de légalité pour exercer l’acupuncture, proposer des traitements aux patients. par contre dans la pratique CLINIQUE il n’est pas besoin d’être médecin pour pratiquer la médecine chinoise. Il faut connaître l’anatomie, la physio et les diag d’exclusion mais on n’a que faire d’un diag occidental puisque les praticiens n’en font pas! ils établissent un bilan oui le terme est nul! mais c’est le seul terme trouvé qui plaise à ces messieurs du conseil de l’ordre…
    les kinés les sages femmes les infirmiers ont ils besoins d’être médecins pour pratiquer leurs soins ? non!
    Il est absolument affigeant de constater que la France, donneuse de leçons pour tous, n’appliquent pas le libre choix thérapeutique et le libre choix de se faire soigner par un médecin ou non pour certaines affections qui pourraient bénéficier d’un traitement ‘alternatif’ comme on dit.
    Aucun médecin sérieux qui pratique la VRAIE médecine chinoise à savoir acupuncture, Tui Nas (massage chinois) conseils diététique suivant le médecine chinoise phytothérapie ne peut prétendre faire tout ça en 20 minutes (et encore je suis large); en général ces mêmes médecns se déconventionnent carrément pour ne faire QUE de la médecine chinoise! je crois que c’est un réel problème de monopole à savoir seuls les diplômés de la fac de médecine ont le droit sur les patients point barre. Car c’est évident pour la France: ce sont les non médecins qui sont des charlatans patentés et les malades des idiots qui se font raconter des bobards.En suisse les médecins prescrivent des séances de médecine chinoise à leur patients qui en ont besoin, les praticiens non médecins sont respectés au ême titre que n’importe quel praticien de la santé. Mais c’est sûr les Suisses les espagnols sont des idiots! et les Français tellement intelligents! En tout cas si ces mêmes praticiens non médecins risquent l’exercice illégal de la médecine, l uRSsaf donc l’état français ne crachent sur leur cotisations (obligatoires).

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  • confucius

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    Cher ROBINSON,
    étant titulaire du Heilpraktiker (le vrai), diplôme d’état Allemand me permettant d’exercer la MTC en toute légalité en Allemagne, comment me l’interdire en France car les traités signés reconnaissent la libre circulation des personnes et de leurs professions.
    Vieux combat d’arrière garde de quelques médecins cupides, ils n’ont pas encore compris que nous étions dans la mondialisation.

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  • Droit-medical.com

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    L’Europe n’autorise pas tout, particulièrement dans le domaine de la santé où la reconnaissance des diplômes n’est pas aussi systématique qu’il n’y paraît. Qu’une pratique soit autorisée dans un pays de l’Union ne signifie nullement qu’elle puisse l’être dans l’ensemble des pays membres.
    Même lorsqu’il est question de médecine “conventionnelle”, la directive européenne 2005/36/CE sur la reconnaissance des qualifications professionnelles prévoit des limitations. Elle reconnaît, par exemple, 52 spécialités médicales, alors que seulement 17 sont reconnues par l’ensemble des pays de l’Union.
    De plus, comme le précise l’article de Matthew Robinson, proposer des services de médecine chinoise ne fait pas de celui qui les offre un médecin et il ne peut donc pas se prévaloir de la reconnaissance qu’implique le titre de médecin.

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  • Sapriel

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    Pour exercer sérieusement la médecine chinoise, il est nécessaire d’effectuer le cursus complet des études de médecine chinoise classiques, or ce cursus universitaire est assez long car pour obtenir le Phd (doctorat) dans les universités de médecine traditionnelle en Chine il faut 11 ans d’études à temps complet. Je ne vois pas comment il est possible de pratiquer en France cette médecine s’il faut en plus passer son doctorat de médecine occidentale après 8 ans au moins d’études médicales. De plus ne réserver cette spécialité aux médecins de médecine occidentale ne rime à rien par rapport à la réalité de la pratique de la MTC qui est totalement différente de la médecine occidentale (approche globale de la MTC et approche cellulaire et moléculaire de la médecine occidentale entre autres). Ensuite quel est le médecin qui peut se permettre de conjuguer presque 20 ans d’études avant de pouvoir pratiquer la MTC ? Qui en France peut enseigner la MTC ? Personne à part des enseignants auto proclamés professeurs de médecine chinoise qui n’ont passé aucun diplôme universitaire en Chine et dont le sérieux de la formation en MTC est invérifiable. Qui plus est le fait d’être médecin de médecine occidentale n’est pas du tout un gage de fiabillité pour l’exercice de la médecine chinoise ou ayurvédique ou tibéto-mongole, je dirai même que cette pratique est déviante et dangeureuse. Soyons sérieux, si un quelconque praticien médecin ou non médecin veut exercer la médecine chinoise il est nécessaire qu’il puisse justifier d’avoir étudier le cursus complet des études classiques de médecine traditionnelle chinoise ce qui nécessite de nombreuses années d’études dont l’enseignement est dispensé par de vrais professeurs ayant les capacités et les diplômes requis pour enseigner la médecine chinoise. Ces études doivent être sanctionées par un vrai diplôme universitaire chinois qui ne doit pas être un diplôme de complaisance acheté contre 5000 $ comme j’ai pu le constater l’une ou l’autre fois. En France on n’a aucune idée de ce qu’est la médecine chinoise, ses domaines d’application sont les mêmes que la médecine occidentale pour ce qui concerne la pharmacopée et de nombreuses personnes écrivent un tas d’inepsies sur un sujet qu’il ne connaissent pas qu’ils soient médecins ou non médecin. Cela tient au fait que les outils d’analyse de la science occidentale ne sont pas adapté à l’approche des autres médecines le tout teinté de condescendance, d’arrogance, d’ignorance et de colonialisme avec en plus la justification d’avoir la loi avec soi.

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  • sylvie de Rocqencourt

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    les querelles de clocher vont bon train……il y a de mauvais médecins qui pratiquent la médecine car légalement diplomés dans notre pays..il y en à de tres bons aussi.. il y a des medicaments homologués qui tuent …il y a des praticiens en medecine traditionnelle chinoise dont le carnet de rendez vous est plein plusieurs semaines à l’avance… d’autres qui ne sont pas tres bons…!concernant les bons : les résultats parlent pour eux…..faire ,bien faire et laisser dire…..se concentrer sur l ‘essentiel et ne pas disperser son énergie pour de mauvaises causes ..parfois la polémique (souvent stérile) en est une…

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  • Sapriel

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    Je pensais que ce site concernait le droit médical, je ne vois pas en quoi les petites notes sur la situation juridique de la médecine chinoise soit le reflet de querelles de clocher qui j’en concède, sont stériles. Par contre quand vous aurez subi 3 procès comme moi pour exercice illégal de la médecine de la part de médecins (sans plainte de patient) peut-être auriez-vous un autre discours. La médecine chinoise n’a aucun point commun avec la médecine occidentale et il n’y a pas le cadre juridique nécessaire en France pour une coexistence normale pacifique entre ces 2 médecines comme c’est le cas ailleurs en Europe et dans le monde. Il faut que cette exception française disparaisse pour le bien de tout les patients. En plus les médecins qui veulent pratiquer la médecine chinoise dans les règles de l’art en sont empêchés par le conseil de l’ordre. Je connais personnellement 2 médecins qui sont sortis du système officiel pour pouvoir exercer librement la médecine chinoise sans contrainte. Je parle bien ici de la médecine chinoise avec la pharmacopée et non pas de l’acupuncture ou de la pratique de la pharmacopée avec les formules de poudres concentrées standards. Donc même si vous voulez pratiquer tranquillement dans votre coin et que tout les patients soient satisfaits de vous, n’importe quel médecin peut vous dénoncer anonymement (quel courage !) pour que vous soyez poursuivi pour exercice illégal de la médecine. Si vous êtes médecin évidemment cela ne vous arrivera pas mais j’aimerai bien que vous vous mettiez dans la peau d’un non médecin pour avoir la conscience de ce que cela peut être, donc les querelles de clocher ont bon dos. Cela dit je travaille avec beaucoup de médecins spécialistes et généralistes qui ont l’esprit ouvert et qui pense avant tout à aider les personnes qu’ils ont en charge et j’ai même travaillé pendant 8 ans dans un centre de réadaptation fonctionnelle à la demande du directeur médical pour traiter des patients polytraumatisés. Donc à bas les querelles de clocher.
    Cordialement : Marc Sapriel

    Répondre

  • RAQUEL

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    Bonjour à tous!
    Je souhaiterai faire une formation de médecine chinoise à l’IMTC mais je ne suis pas médecin!
    Concrètement, est ce que j’aurai le droit d’exercer en toute légalité après mes 4 ans de formation?
    Merci pour vos réponses!
    RAQUEL

    Répondre

  • dolphin

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    Je suis medecin actuellement en formation en DIU d’acupuncture,ce diplome se prépare en formation continue durant 3 ans
    Je suis toujours perplexe en constatant que la formation en médecine complémentaire pour les medecins soit autant montée du doigt
    Le point fort d’un médecin c’est de pouvoir garantir a son patient une securité lors de ses soins et donc d’effectuer un diagnostic d’exclusion,c’est le choix de la france de restreindre l’exercice de l’acupuncture aux medecins…pourquoi?
    D’abord a cause d’un retard diagnostique potentiel
    Ensuite car la puncture exigige une connaissance de l’anatomie et des lésions cutanées (on peut piquer et provoquer un pneumothorax)
    On se trompe en pensant que l’acupuncture est exercée en chine par les non médecins..c’est faux!…les soins allopathiques et la MTC se pratiquent en meme temps dans les hopitaux dignes de se nom en Chine
    L’approche occidentale et MTC ne s’opposent pas,bien au contraire et la lecture de la maladie sur un individu en occident n’a rien a voir avec celle qu’on fait en chine (les dimensions psychologiques et le vécu du symptomes sont tres differentes)
    Aux USA tous les ostéopathes sont MD (docteurs en médecine),en république populaire de chine le pape de l’accupunture (Dr Hualing Gao)est un médecin MD et a rédigé un ouvrage de référence connu de tout acupunteur sérieux:LE BEIJING…donc beaucoup de post disent de GROSSES betises,tous nos enseignants de DIU exercent régulierement,font des congres de MTC et leurs consultations débordent
    Le president Mao avait lui meme proclamé la pratique conjointe de la medecine traditionnelle et allopathique et les dernieres evolutions en médecine chinoise en son le resultat
    Effectivement au moyen age c’etaient des barbiers qui étaient chirurgien mais les temps changent et les personnes qui prétendent soigner doivent prendre les responsabilités de A a Z et passer par la case départ:l’apprentissage de la medecine semble etre le meilleur chemin connu a ce jour

    Répondre

  • Marc Sapriel

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    Bonjour Monsieur,

    Bien que la forme que prend votre post (de l’ordre de l’opinion personnelle présentée comme une information factuelle) soit la norme dans ce type de forum, nous souhaiterions y répondre de manière aussi documentée que possible.

    « Je suis médecin actuellement en formation en DIU d’acupuncture, ce diplôme se prépare en formation continue durant 3 ans »
    Cette introduction soulève deux points : en Chine le doctorat d’acupuncture demande onze années d’études dont la médecine occidentale ne représente que trois années en tout (soit au total 18 matières sur 80 (23%)) pour l’ensemble du cursus (programme de l’université de médecine chinoise de Beijing pour l’acuponcture, informations disponibles à http://www.bucm.edu.cn/portal/media-type/html/group/en/page/default.psml/js_pane/P-1270a486a06-10006).
    Aucun acuponcteur chinois ne prétendrait exercer la médecine occidentale avec trois ans de formation, pourquoi un médecin occidental peut-il prétendre être formé correctement à l’acuponcture après 3 ans.
    Par ailleurs sachant qu’à notre connaissance il n’existe aucun agrégé d’acuponcture dans le corps professoral médical en France, le problème de la compétence réelle des enseignants reste posé (sont-ils titulaires d’un doctorat d’acuponcture ou sont-ils simplement des spécialistes autoproclamés ?). Mais peut-être que ce qui est bon pour les chinois ne l’est pas pour les français ?

    « Je suis toujours perplexe en constatant que la formation en médecine complémentaire pour les médecins soit autant montée du doigt. Le point fort d’un médecin c’est de pouvoir garantir a son patient une sécurité lors de ses soins et donc d’effectuer un diagnostic d’exclusion, c’est le choix de la France de restreindre l’exercice de l’acupuncture aux médecins…pourquoi? D’abord a cause d’un retard diagnostique potentiel.  »
    Cet argument nécessite d’être documenté pour être recevable. Combien de patients ont vu leur diagnostic retardé par la consultation d’un acuponcteur non médecin et pour quelles affections ? Quelles études statistiques supportent cette affirmation ?

    « Ensuite car la poncture exige une connaissance de l’anatomie et des lésions cutanées (on peut piquer et provoquer un pneumothorax) »
    Les études d’acuponcture incluent l’enseignement de l’anatomie. Par ailleurs, la connaissance des dangers de l’utilisation de l’acuponcture et ses accidents possibles est entièrement documentée dans les manuels édités en Chine (en chinois bien sûr) et fait partie du cursus d’étude (section Manipulations d’acuponcture et moxibustion).
    Les statistiques sur les pneumothorax provoqués par des acuponcteurs non médecins en France ne sont pas disponible, nous n’avons connaissance que d’un cas dans notre pays dont le responsable était un infirmier (qui est passé en justice), un autre cas est documenté dans l’article de R. Cantan et al., Pneumothorax bilatéral et tamponnade après acupuncture, Presse Med 2003 ; 32 (7) 311-312 (sans que la formation de l’acuponcteur soit indiquée).
    En revanche une compagnie d’assurance américaine couvrant la pratique acuponcturale aux US ne rapporte que deux pneumothorax pouvant être attribué à une erreur de poncture entre 2000 et 2004 (Caycee Jones, Malpractice Claims Against Oriental Medical Practitioners)
    Par ailleurs une étude anglaise de 2004, montre que la compilation de 12 études portant sur plus d’un million de traitement met en évidence un risque d’évènement indésirable sérieux en rapport avec l’acuponcture de 0,05 pour 10 000 traitements, et de 0,55 pour 10 000 patients individuels (Adrian White, A cumulative review of the range and incidence of significant adverse events associated with acupuncture, Acupunct Med 2004;22:122-133).

    « On se trompe en pensant que l’acupuncture est exercée en chine par les non médecins..c’est faux!…les soins allopathiques et la MTC se pratiquent en même temps dans les hôpitaux dignes de ce nom en Chine »
    De toute évidence vos informations ne sont pas de première main. S’il existe des hôpitaux de médecine intégrée, de nombreux autres sont des hôpitaux de médecine chinoise avec un service de médecine occidental. Toutes les grandes université de médecine chinoise intègrent des hôpitaux universitaires de renommée nationale (Hôpitaux Dongzhimen, Dongfang et Hôpital affilié n°3 pour l’université de Beijing, plus de 1400 lits à eux trois). Pour l’université de Nanjing, c’est le cas de l’hôpital régional de médecine chinoise du Jiangsu, sis à Nanjing sur l’avenue Hanzhong lu (hôpital fondé en 1954, rénové dans les années 2000, en cours d’extension, de 2500 lits, 2200 employés, 35 agrégés, 169 doctorants, 103 maîtres de thèse, 370 étudiants en Master, taux annuel d’occupation annuel des lits 100%, part de la médecine chinoise dans les traitements 85%, document accessible à http://www.jshtcm.com/news4/ReadNews.asp?NewsID=89).
    Ce que vous dites ressemble beaucoup à de la désinformation. Mais peut être est-ce simplement de l’ignorance.

    « L’approche occidentale et MTC ne s’opposent pas, bien au contraire et la lecture de la maladie sur un individu en occident n’a rien a voir avec celle qu’on fait en chine (les dimensions psychologiques et le vécu du symptômes sont très différentes) »
    Quelle est la signification de cela ? Que pouvez vous en dire qui supporterait une telle assertion ? La médecine chinoise n’a que peu de rapports avec la médecine occidentale. La première fonde sa théorie et ses pratiques sur l’observation fine des phénomènes macroscopiques, la seconde sur celle des phénomènes microscopiques. Pourrait-on utiliser la physique newtonienne pour tirer des conclusions sur le comportement des quarks et inversement ? Que pouvez-vous en dire de manière documentée (autrement que sous la forme d’une opinion personnelle bien sûr).

    « Aux USA tous les ostéopathes sont MD (docteurs en médecine), »
    L’ostéopathie est fondée sur la théorie anatomo-physiologique occidentale, en quoi ressemble-t-elle à la médecine chinoise ? Par ailleurs, aux USA les écoles d’ostéopathie (formant des DO) sont distinctes des écoles de médecine (formant des MD) avec une durée de formation équivalente (et partagent le même cursus à la différence des 400 à 500 heures consacrées à l’ostéopathie elle-même pour les DO), de même que les organismes professionnels et les bureaux de certification.

    « en république populaire de chine le pape de l’acupuncture (Dr Hualing Gao)est un médecin MD et a rédigé un ouvrage de référence connu de tout acupuncteur sérieux: LE BEIJING… »
    Si en Chine de très nombreux médecins de médecine occidentale rédigent des ouvrages de médecine chinoise, inversement ils sont peu nombreux comparativement aux médecins traditionnels qui rédigent également des ouvrages. Environ 5000 ouvrages de médecine chinoise sont publiés chaque année avec des tirages qui varient en 5000 et 15000 par édition (le catalogue de la People’s Medical Publishing House offre à lui seul plus de 2500 titres). Le Dr Gao Hualing (mais connaissez vous son nom chinois ?) est certainement un médecin respectable, mais il n’est pas et de loin la seule référence dans la communauté de la MTC en Chine. Par ailleurs l’ouvrage que vous citez elliptiquement (parlez vous du précis d’acuponcture chinoise, publié dans les années 80 ?) n’est connu que parce qu’il est traduit en langue occidentale, mais ce n’est ni un gage de sérieux ni un gage de réputation en Chine.

    « donc beaucoup de post disent de GROSSES bêtises, tous nos enseignants de DIU exercent régulièrement, font des congres de MTC et leurs consultations débordent »
    Les consultations qui débordent et les enseignants qui exercent régulièrement et participent à des congrès se retrouvent également en nombre chez les non médecins (qui sont en France, pour une grande part, aussi mal formés que les médecins) et les GROSSES bêtises sont effectivement nombreuses, ici même. Ce type d’argument non documenté qui n’est au mieux qu’une opinion personnelle n’apporte rien.

    « Le président Mao avait lui même proclamé la pratique conjointe de la médecine traditionnelle et allopathique et les dernières évolutions en médecine chinoise en sont le résultat »
    Le président Mao est-il vraiment une référence, que ce soit en politique ou en médecine ?

    « Effectivement au moyen âge c’étaient des barbiers qui étaient chirurgiens mais les temps changent et les personnes qui prétendent soigner doivent prendre les responsabilités de A a Z et passer par la case départ: l’apprentissage de la médecine semble être le meilleur chemin connu a ce jour  »
    Nous sommes d’accord avec vous, les personnes qui désirent soigner doivent prendre la responsabilité de se former correctement, mais vos trois années de DIU ne semblent pas être une garantie suffisante en ce qui concerne l’acuponcture. Elles semblent simplement un moyen de prendre le train en marche pour ajouter à une pratique d’autres outils (peut-être dans l’intérêt du patient, peut être simplement à cause du marché qui existe derrière tout cela). Vous semblez pensez que vos années de médecine occidentale vous rendent capable de comprendre toute la médecine chinoise (car l’enseignement de l’acuponcture en Chine comprend un tronc commun avec celui de la pharmacothérapie qui couvre l’ensemble du corpus théorique et une partie du corpus clinique) en trois ans bien que de toute évidence vous ne paraissiez pas bien informé de ce qu’est la médecine chinoise. Ce qui est pour le moins aventureux, voire présomptueux. Mais peut être y a-t-il derrière tout cela le sentiment que la médecine chinoise n’est pas vraiment une médecine au même titre que la médecine occidentale et ne doit donc pas faire l’objet d’un enseignement aussi complet?

    Finalement pourquoi faites-vous de l’acuponcture étant donné que vous semblez posséder un doctorat de médecine moderne, doctorat délivré par les meilleures universités du monde dans ce domaine (du point de vue de celles-ci, du moins) ? Si la médecine moderne ne vous suffit pas pour soigner les patients, alors posez-vous la question à quoi rime votre démarche dans la mesure où le cursus complet des études de médecine chinoise vous est ouvert en Chine ? Ou tournez vous vers l’homéopathie. Mais ne prétendez pas être correctement formé en acuponcture et sans danger pour vos patients au seul motif que vous possédez un doctorat de médecine moderne car cela, seul l’avenir pourra le dire.
    Marc Sapriel, Patrick Stoltz, doctorants à l’université de médecine chinoise de Nanjing.

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  • Xavier

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    Très intéressante leçon que celle de Monsieur Sapriel. À la lecture de son message, il semble évident que pour être bien formé en médecine chinoise, il faut avoir reçu un enseignement en Chine où le cursus est ouvert à tous ceux qui souhaitent se former. Voilà qui restreint le nombre de personnes compétentes en France…

    Il n’y a aucune raison de douter du sérieux de la formation reçue au sein des universités chinoises, même dans un pays où la corruption et l’appartenance au Parti ont pendant bien longtemps été des sésames plus efficaces que le travail et la réussite à un examen. Qu’un doctorant en médecine chinoise exerce en Chine : très bien ! Mais pourquoi devrait-il y avoir une reconnaissance de ce diplôme en France ? La France doit-elle reconnaître sans contrepartie toutes les formations « sérieuses » délivrées de par le monde sur lesquelles elle ne peut exercer aucun contrôle ?

    Pour la médecine allopathique, la Chine reconnaît-elle le diplôme d’un médecin formé en France ? Non. Pourtant les universités françaises ne sont peut-être pas les meilleures du monde, mais elles ne donnent pas non plus l’impression d’être les plus ridicules… Et même sans parler de la Chine, un médecin formé en France ne peut pas visser sa plaque aux USA sans avoir passé des épreuves et effectués des stages sur place. Je ne trouve donc pas choquant qu’un pays impose des restrictions à l’exercice d’une profession sur son territoire tout particulièrement quand il n’y a pas de réciprocité ? En France, pour se dire médecin, faire des diagnostics et soigner des patients, il faut avoir fait des études de médecine au sein d’un réseau d’universités partageant une certaine conception de la formation et des valeurs thérapeutiques communes : voilà qui paraît rassurant. Et rien n’interdit de compléter ces années d’études par une formation en médecine chinoise : c’est parfait. Faut-il aller vers une mondialisation des diplômes ? La mondialisation, surtout quand il est question de la Chine, n’est pas toujours séduisante…

    En plus, pourquoi ne pas avoir deux doctorats : celui de médecine chinoise de l’université de Nanjing, par exemple, et un de médecine allopathique obtenu dans une université française… Pouvoir se faire appeler « Docteur » dans les deux langues, en respectant la culture de chacune d’elles, ça devrait en faire frissonner plus d’un.

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  • dolphin

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    Je vois que ce débat reste une confrontation entre deux pratiques tres differentes de la medecine
    D’une part,des erudits ,certainements brillants sinologues avec des capacités de synthese littéraires….
    Vous étudiez la medecine chinoise en chine…tres bien
    Vous pretendez pouvoir soigner en toute transparence et sécurité:TANT MIEUX et A VOS RISQUES ET PERILS
    car il me semble clair que l’exercice médical requiert la connaissance de la pathologie et doit s’inscrire dans une démarche de lisibilité et de transparence sans se marginaliser
    La chine n’est certainement pas une référence en terme d’homogénéité de formation:nombreuses sont les universités qui délivrent de « pseudo diplomes » obtenus en « x » années a la sueur de l’argent par des individus en quete de reconnaissance personnelle
    A l’heure actuelle,l’OMS comme l’académie nationale de Médecine souhaite mettre la lumiere sur l’efficacité et les conditions d’exercice des médecines complémentaires
    L’exigence medico légale oblige a l’heure actuelle a faire beneficier au patient d’un systeme de santé efficace et sécurisé dans les limites de nos connaissance actuelles
    Concernant le retard diagnostique et la condamnation en civil et penal a la demande de patients,la jurisprudence déborde…mahleuresement
    Le programme de MTC enseigné actuellement prend en considération le retard diagnostique qui es un risque majeur de l’exercice isolé des medecines complémentaires
    A l’issu de votre brillant parcours exotique,j’imagines que vous serez en mesure de soulager vos patients de quelques euros en appliquant des soins dont vous ne pourrez manifestement pas garantir la securité
    Il ne suffit pas de manier la prose et de copier/coller des (références) triées de maniere partiale pour prétendre a la légitimité mais actualiser ses connaissances et se remettre en question car l’acupuncture moderne a évolué et évoluera encore certainement
    Aux USA on parle désormais de medecine intégrative et il n’y a aucun clivage entre son approche et celle de la medecine allopathique,il sagit de conjuguer des compétences dans une perspective thérapeutique
    Un exemple: les points piqués efficaces dans les douleurs chroniques/aigues résistantes apparaissent etre des « trigger points » bien connus de la médecine occidentale… et donc chinoise,le fameux méridien tendino musculaire a un substrat biomécanique:ces concepts sont révisés,perfectionnés et améliorés
    La medecine traditionnelle chinoise est analogique certes mais a été révisé tout au long de sa genèse et a l’heure de la mondialisation et de la mutualisation des savoirss’integrera tot ou tard a une pratique globale qui comprendra une approche psychodynamique et cognitive/biomécanique/algologique et diététique qui semble fort prometteuse,c’est du moins mon objectif en tant que medecin hospitalier DANS UN BUT NON LUCCRATIF
    …car j’imagines qu’apres votre brillant cursus de 11 années de labeur en chine vous soignerez vos patients bénévolements….
    Cordialement
    Cordialement

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  • Céline

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    Je suis actuellement élève en MTC mais non titulaire d’un diplôme de médecine. Dans les commentaires que je viens de lire, ce qui revient, ce sont toujours ces satanées erreurs de diagnostique qui seraient imputées aux seules médecines dites alternatives… J’ai pour ma part accompagné maintes fois un ami médecin, diplômé de la faculté de médecine française, au Conseil de l’ordre des médecins (conseil qui n’est pas à huis clos), où tout un chacun peut se rendre compte que la fameuse erreur de diagnostique n’est pas limitée aux seuls pratiquants des médecines alternatives…
    Je trouve donc que le problème est bien mal formulé : pour ma part, dès l’obtention de mon diplôme en MTC, je souhaiterais un partenariat avec des médecins : après une consultation chez son médecin généraliste, le patient, après diagnostique, aurait le choix du traitement… Est-ce irréaliste, dangereux (la digipuncture, par exemple, élimine les risques de pneumothorax), voire, irresponsable ? Les suisses, allemands, belges, anglais, irelandais… seraient-ils dénués de toute conscience de santé publique ? Y a t-il dans ces pays plus d’erreurs de diagnostique qu’en France ? Et en France, quelle est la part de ces erreurs devant les tribunaux pénaux et devant l’ordre des médecins ? Une telle enquête est-elle envisageable ?
    Outre ce problème de diagnostique, me viens en tête un problème bien plus trivial : celui de l’argent. Car si la plupart des gens adoptaient l’acupuncture pour traiter leurs divers maux, qu’adviendrait-il à nos pharmaciens et autres laboratoires pharmaceutiques ? Je crois que là réside le véritable problème, et si c’est le cas, quand est-il de la déontologie en matière de traitements !!! Car le business en matière de santé ne devrait-il pas être proscrit, simplement peut-être pour sauver notre chère Sécu, que le monde entier nous envie, et qui est bien malade… L’éducation du public, enfin, en matière de santé, ne devrait-elle pas être prioritaire ? Bien des petits rhumes de début d’hiver n’auraient plus cours si les gens savaient que trop chauffer sa maison provoque un choc thermique sur les muqueuses dès qu’on met le nez dehors… Que l’huile essentielle de lavande évite la venue des poux sur les têtes de nos enfants…
    Si la MTC est aussi (et surtout ???) une médecine préventive, elle peut répondre à nos déficits de Sécu, qui engendrent le déremboursement de plus en plus large de bien des médicaments. Pourquoi alors ne pas éviter les « petits maux » de tous les jours, et laisser aux médecins et pharmaciens le soin de maladies graves ? POURQUOI PAS ????????????????

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  • dolphin

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    Bonjour
    Sans vouloir vous offenser votre raisonnement est tres simpliste concernant la santé publique
    Eneffet,l’erreur diagnostique concerne aussi les medecins mais rétorquer cet argument pour laisser n’importe qui s’occuper de la santé serai faire courrir un risque a la santé publique justement!
    Les medecins sont formés dans une faculté dont le programme est national et actualisé,l’ensemble des professionnels de santé sont acrédités par le ministere de la santé sur des criteres de formations precis et sont sous l’autorité du conseil de l’ordre et de la haute autorité de santé
    Prevenir les problemes de poux a l’eau de lavande est une chose,soigner des patients et meme surveiller leur état de santé en est une autre:de ce fait il apparait naif de vouloir traiter un seul aspect des symptomes tels que la douleur ou un trouble fonctionnel car cela peut correspondre a « un arbre qui cache la foret » et un « praticien de medecine traditionnelle= individu formé sans aucun controle et exercant isolément sans cadre d’exercice défini » peut clairement nuire a la continuité des soins en étant incapable de situer un symptome dans une problématique globale de santé,je rajoutes qu’un medecin est remboursé et que ces nouveaux guérisseurs pratiquent des tarifs exorbitant sans aucun controle.
    Profiter d’un patient qui cherche un soulagement n’est pas ethique et si vous cherchez a soigner il ne tiens qu’a vous de vous former dans une démarche honete et globale afin d’etre credible et de ne pas faire courrir de risque a autrui.

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  • ben

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    Je suis tout à fait d’accord avec Sapriel,

    étant moi même étudiant en mtc je comprends la réalité des faits, bien qu’il ne faille pas jeter la pierre sur tous les praticiens de mtc, il ne faut néanmoins pas oublier que la médecine occidentale est une science empirique et qu’une quelconque formation en anatomie ou autre ne peux pas compenser les acquis de onze années de doctorat !

    En outre, je souhaite rappeler que l’initiative, revient de fait à la communauté scientifique de notre pays ou à l’ordre des médecins, pour intégrer cette compréhension de l’être vivant aux connaissances existantes. Car ce n’est pas parce que deux sciences n’ont pas le même paradigme qu’elles ne peuvent pas communiquer !

    En outre, je voudrais rappeler qu’écrire pour écrire ce n’est pas penser…

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  • pablomtc

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    Bonjour, je voudrais vous faire part de mon histoire réelle. Il y a plus trois ans, je souffrais d’une dépression, les médecins et un psychiatre de Paris très renommé m’ont alors aidé en me prescrivant des anti dépresseurs. Au début ça m’a fait du bien mais après j’étais comme un drogué, je ne pouvais plus m’en passé et si je l’arrêtais, je rechutais à nouveau et peu à peu je déprimais de plus en plus avec des envies de suicides. Ils ne me proposèrent aucune autre alternative que me bourrer d’antidépresseurs.

    Désespéré, ma famille m’envoie chez un praticien chinois non médecin mais diplômé de l’université de Shangai reconnu par l’OMS.
    il me fit le diagnostique de médecine traditionnelle chinoise et traita la cause et non le symptôme. il me fit une pharmacopée d’une durée de trois semaines, après l’avoir prise, je ne souffris d’aucune dépression et je n’ai jamais rechuter. Depuis plus d’un an je ne prends aucun traitement
    Donc je remercie pleinement la médecine traditionnelle chinoise pour m’avoir redonner goût à la vie.
    Mon praticien peut se faire attaquer par l’ordre des médecins mais pendant ce temps il a permis à une femme d’avoir deux enfants grâce à la pharmacopée et l’acupuncture alors que la médecine occidentale disait qu’elle ne pourrait pas avoir d’enfant. Il a soigné les fibromyalgies que les médecins n’ont pas réussi à soigner, ils s’occupent de tout les cas dont la médecine occidentale n’arrive pas à traiter et il a du résultat car des gens de la France entière vont le voir.
    En tant que patient, le praticien a pris le temps de m’écouter 1H45 dans le cabinet alors que chez le médecin c’est 20 minutes chrono et au suivant.. (je ne généralise, je ne doute pas qu’il y a de bon médecins mais je ne relate que mon expérience) .Et contrairement à certains médecins il n’a pas d’avantage en nature par les fameux laboratoires qui envoie leur représentant démarcher les médecins et leurs offrant des voyages et plein d’avantage si ils prescrivent tel ou tel médicaments. Il y a beaucoup trop de liens d’intérêts avec les laboratoires car ça rapporte beaucoup de rester malade.
    Elise Lucet le montre très bien dans son reportage cash investigation:

    http://www.youtube.com/watch?v=fgbz8LM0Zbo

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  • TG

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    Perso, ça m’intéresse pas de savoir si les gens vont voir un acupuncteur qui a fait 3 ou 11 ans d’études ; ça semble leur faire à tous le même bien.
    Que pensez-vous des dernières études qui semblent évoquer que l’acupuncture factice donne les mêmes résultats que la vraie ? (en clair, ça veut dire qu’on pique n’importe où).

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