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La Direction générale de la santé se substitue aux médecins pour informer des patients

Écrit par Droit-medical.com le . Dans la rubrique Evolution

Greffe de cheveuxC’est une procédure exceptionnelle qu’a dû utiliser le ministère de la santé à la demande de la Direction générale de la santé (DGS) pour pallier, selon elle, la carence de médecins lyonnais.

Suite à une septicémie chez un patient, l’inspection régionale de la pharmacie, l’inspection de la santé et la direction régionale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes ont établi l’existence de risques infectieux liés à l’activité de microgreffe capillaire dans une « clinique de médecine capillaire » de Lyon. Des dysfonctionnements dans les pratiques d’hygiène et de stérilisation ont été constatés. Un groupe d’experts « a estimé que le risque d’avoir contracté une infection virale suite à la réalisation d’une microgreffe capillaire dans cette structure ne pouvait être éliminé ». La DGS a alors demandé « aux professionnels de santé ayant réalisé ces actes d’informer de ce risque toutes les personnes ayant subi une microgreffe capillaire dans ce centre depuis son ouverture en 1997, et de les inviter à consulter leur médecin traitant qui appréciera l’opportunité de prescrire des examens complémentaires ». L’affaire a pris une dimension nationale lorsque des anomalies semblables ont été découvertes dans les centres de Nantes et de Bordeaux du même groupe. Des constatations identiques n’ont pu être réalisées dans les centres de Paris et de Rennes fermés depuis quelque temps.

Malgré une mise en demeure des praticiens concernés, le ministère de la santé a estimé que les efforts réalisés pour informer les patients n’étaient pas suffisants et a donc décidé de se substituer aux médecins et aux gérants de ces centres en communiquant l’information au grand public et en mettant un numéro vert à la disposition des personnes voulant avoir des renseignements à ce sujet.

Suite à cette affaire, le ministère de la santé a décidé d’engager des travaux visant à un meilleur encadrement des pratiques de microgreffes capillaires et, plus largement, des actes à visée esthétique. Ils donneront lieu à un renforcement de la réglementation en la matière dans les prochains mois, afin de mieux assurer la sécurité des usagers.