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Fin officielle de la pandémie de grippe A(H1N1) au niveau mondial

Écrit par Droit-medical.com le . Dans la rubrique Evolution

Les paroles de l'OMS sont en orL’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé la fin officielle de la pandémie de grippe A(H1N1) le 10 août 2010. Pas question de renoncer à la vaccination pour autant, selon le comité d’urgence de l’OMS, elle est toujours recommandée, car le virus H1N1 devrait adopter le comportement d’un virus grippal saisonnier et continuer de circuler quelques années encore. Mais le directeur général de l’OMS, qui a animé une conférence de presse sur le sujet, use des « il se peut que » et des « peut-être » quand il est question des « niveaux élevés de transmission du virus H1N1 lors de flambées localisées plus ou moins importantes » qui pourraient survenir. Pour ce responsable de l’Organisation mondiale de la santé, les autorités de santé devraient s’inspirer de l’Inde et de la Nouvelle-Zélande qui appliquent une politique reposant sur la vigilance, le dépistage précoce et le traitement de la grippe A(H1N1), en plus de recommander la vaccination, et ce, bien qu’actuellement « les flambées de grippe, y compris celles principalement provoquées par le virus H1N1, sont d’une intensité comparable à celles que l’on observe pendant les épidémies saisonnières ».

« Les pandémies, comme les virus qui les provoquent, sont de nature imprévisible. Il en va de même pour la période postpandémique immédiate. De nombreuses questions se poseront et il ne pourra être répondu clairement qu’à certaines. » Voilà des propos qui laissent à penser que les attaques dont a fait l’objet l’OMS ont laissé des traces, même s’ils semblent être là pour justifier le maintien d’une vigilance accrue à l’égard d’un virus présenté il y a quelques mois comme particulièrement grave par les experts de cette organisation. Elle insiste d’ailleurs sur le fait que le virus a été responsable d’une forme grave de pneumonie virale primaire chez des personnes jeunes.
Par contre, pas un mot sur un pays comme la Pologne qui a refusé le vaccin aux conditions imposées par les laboratoires pharmaceutiques et qui n’a pas été plus durement touché par la pandémie que la France qui a commandé à elle seule 10 % de la production mondiale de ce produit…

Pour le directeur général de l’OMS, le monde a eu « beaucoup de chance », car le virus n’a pas muté et il n’est pas apparu de résistance généralisée à l’oseltamivir. « Le vaccin s’est avéré bien adapté aux virus en circulation et son innocuité s’est révélée excellente. » Mais il ne faut pas présager du futur : « les pandémies sont de nature imprévisible et peuvent nous surprendre. Il n’y a pas deux pandémies semblables. » S’inspirant sans doute du modèle parlementaire français, pas question de se remettre en question pour les experts de l’OMS : la gestion de la prochaine pandémie devra être identique à celle de la grippe A(H1N1). Le message est clair : il est plus que jamais nécessaire d’écouter les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé ; la prochaine fois ses experts auront (peut-être) plus de chance…

Santé, environnement et politique européenne

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Ouvrir le parapluie en matière d'environnementLes ministres et représentants des États membres de la Région européenne de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) responsables de la santé et de l’environnement, conjointement avec la directrice régionale de l’OMS pour l’Europe, en présence des commissaires européens à la santé et à la politique des consommateurs ainsi qu’à l’environnement, du secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Europe des Nations Unies (CEE-ONU) et du directeur régional de l’Europe du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) se sont réunis à Parme, du 10 au 12 mars 2010 sur le thème de la protection de la santé des enfants dans un environnement en mutation. Ils ont adopté à cette occasion plus d’une dizaine d’engagements dans ce domaine.

Il est, par exemple, question d’intensifier « les efforts en vue d’élaborer, d’améliorer et d’appliquer la législation dans le domaine de la santé et de l’environnement, et de poursuivre les réformes des systèmes de santé, s’il y a lieu, en particulier dans les nouveaux États indépendants et les pays d’Europe du Sud-Est, en vue de rationaliser, d’améliorer et de renforcer la performance des services de santé publique et environnementaux. » Les participants s’engagent à encourager « les intervenants internationaux, dont les institutions financières internationales, et la Commission européenne, à apporter davantage d’aide scientifique, politique, technique et financière à la mise en place de mécanismes efficaces et au renforcement des capacités dans le but de réduire les expositions aux dangers environnementaux et leur impact sanitaire ».
Il est aussi question de relever les défis que constituent « les impacts sanitaires et environnementaux du changement climatique et des politiques y afférentes » ; « les risques sanitaires posés aux enfants et aux autres groupes vulnérables par des conditions environnementales, de travail et de vie précaires (en particulier le manque d’eau et d’assainissement) » ; « la charge des maladies non transmissibles, en particulier dans la mesure où elle peut être atténuée par l’adoption de politiques adéquates dans des domaines tels que le développement urbain, les transports, la sécurité sanitaire des aliments et la nutrition, et les environnements de vie et de travail » et « les inquiétudes suscitées par les produits chimiques nocifs persistants, perturbateurs du système endocrinien et bioaccumulatifs et les (nano)particules ainsi que par des nouveaux problèmes émergents ».
À la lecture de ces déclarations, il ne fait aucun doute que les enjeux liant l’environnement à la santé des citoyens ne sont plus à prouver et qu’ils nécessitent le respect des engagements pris dans ces domaines si l’on espère voir les choses s’améliorer dans les années qui viennent.

Des engagements qui semblent bien éloignés du climat qui règne actuellement, en France, avec un Président de la République qui affirme que l’environnement « ça commence à bien faire », une taxe carbone qui est remise aux bons soins des instances européennes depuis qu’elle ne concerne plus seulement les simples citoyens, mais aussi les industries suite à une décision du Conseil constitutionnel, et une Fondation Nicolas Hulot qui quitte le Grenelle de l’environnement.

De gros nuages noirs continuent décidément à s’amonceler au dessus de la santé et de l’environnement…

Plus grave que la grippe, l’épidémie mondiale de tabagisme

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Les ravages du tabac continuentPour l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il y a une menace bien plus grave que celle due au virus de la grippe A(H1N1) actuellement de par le monde, c’est l’épidémie mondiale de tabagisme. L’OMS vient de publier son rapport 2009 sur le sujet et les chiffres ont de quoi faire frémir. Dans le monde, par exemple, près d’un tiers des adultes sont régulièrement victimes du tabagisme passif, alors qu’il n’existe pas de seuil au-dessous duquel le tabagisme passif est sans danger. 600 000 personnes meurent chaque année du tabagisme passif sur la planète.

Même si ce chiffre progresse, seuls 9 % des pays ont pris des mesures pour que leurs bars et leurs restaurants soient non-fumeurs. 65 pays n’ont rien mis en oeuvre pour lutter contre le tabagisme passif, bien qu’une telle politique ne coûte quasiment rien, surtout comparée à l’achat de vaccins, et assure d’énormes bénéfices.
En tuant ou en handicapant des hommes et des femmes en pleine force de l’âge, le tabac prive souvent de ressources des familles entières, augmente le coût des soins de santé et entrave le développement économique. Pour l’OMS, bien qu’il existe des coûts liés aux programmes de lutte antitabac, ces coûts peuvent être très largement compensés par l’augmentation des taxes sur le tabac — qui se sont montrés très efficaces pour réduire le tabagisme.

Le tabac tue plus de 5 millions de personnes par an et ce chiffre devrait continuer à augmenter, malgré des progrès dans la lutte contre les effets délétères de cette astéridée. En 2030, ce sont plus de 8 millions de personnes qui pourraient mourir du tabac, qui représente la principale cause évitable de décès dans le monde.
Sur les 100 villes les plus importantes de tous les continents, seules 25 sont totalement non-fumeurs (les dernières en date étant Rio de Janeiro, Savador de baya et São Paulo). Mais les lobbies sont puissants et aucun progrès n’a été réalisé, en 2008, pour ce qui est d’interdire la publicité.

« Le rapport, qui suit l’évolution de l’épidémie mondiale de tabagisme, permet aux pouvoirs publics et à d’autres parties prenantes de savoir où les interventions factuelles de réduction de la demande ont été mises en œuvre et où il faut progresser davantage. Il fournit, pour chaque pays, des chiffres sur la prévalence du tabagisme et des données sur la taxation des cigarettes, l’interdiction de la publicité en faveur du tabac, de la promotion et du parrainage, l’aide au traitement de la dépendance à l’égard du tabac, l’application de lois antitabac et le suivi de l’épidémie. »

Tout cela ne devrait pas dissuader les assureurs-vie de continuer à investir dans les entreprises du tabac

Niveau d’alerte maximum pour la grippe A(H1N1)

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Déclaration de l'état de pandémie de grippe A(H1N1)Le 11 juin 2009, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le docteur Margaret Chan, a déclaré que le niveau d’alerte pour la grippe A(H1N1) passait en phase 6, échelon le plus élevé, ce qui équivaut à un pandémie (épidémie qui atteint les populations d’une zone géographique très étendue). Pour l’OMS, cet organisme viral est contagieux et se propage facilement d’une personne à l’autre, et d’un pays à l’autre. Ce virus grippal n’était pas connu chez l’homme avant avril 2009. Il touche maintenant 74 pays, avec près de 30 000 malades et plus de 140 morts. Ces chiffres seraient très vraisemblablement sous-estimés, car la grande majorité des cas n’ont été signalés que par les pays ayant un système de dépistage et de surveillance de qualité. « Dans certains pays, on ne peut plus remonter des chaînes de transmission interhumaine clairement définies. Dans plusieurs régions du monde, le virus circule désormais largement au sein de la population générale. La poursuite de cette propagation est considérée comme inévitable », selon le directeur général de l’OMS.

Un comité d’urgence a été consulté, comme le prévoit le Règlement sanitaire international. Pour les experts, les critères scientifiques d’une pandémie sont bien réunis et la propagation du virus devrait se poursuivre, sans qu’il soit réellement possible de savoir exactement quel sera son comportement dans les semaines à venir. Jusque-là, ce sont plutôt les jeunes de moins de 25 ans qui ont été touchés et la mortalité au sein de cette population est faible. Le plus lourd tribut a été payé par les patients âgés de 30 à 50 ans, contrairement aux formes communes de grippe qui affectent principalement les personnes âgées. Pour l’OMS, les femmes enceintes, les malades chroniques et les habitants des pays en voie de développement représentent une cible de choix pour le virus et sont les plus exposés à ses complications. Les données dont on dispose restent néanmoins limitées et l’incertitude scientifique est considérable.

« L’OMS continue à recommander qu’aucune restriction ne soit apportée aux voyages et qu’il ne soit procédé à aucune fermeture de frontières », mais ces mesures pourraient être prises si nécessaire, d’autant qu’une deuxième vague de patients devrait faire son apparition dans les pays qui ont déjà eu à faire face à une flambée de la maladie. De par le monde, malgré le discours rassurant de l’Organisation mondiale de la santé, des mesures sont prises en raison de l’évolution rapide de la situation. Les crèches et les écoles primaires ont, par exemple, été fermées à Hong-Kong.

En France, le plan anti-pandémie grippale comprend sept niveaux. Le ministère de la santé a indiqué que, dans l’immédiat, l’Hexagone restait au niveau 5A.

Coup de tabac sur une convention internationale en Russie

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Le tabac tue de nombreux russesLe gouvernement russe a ratifié, début 2008, la convention-cadre de l’Organisation mondiale de la santé pour la lutte antitabac qui date de 2003. De nombreux articles de la presse officielle russe ont fait l’éloge de cette décision, insistant sur son intérêt pour la santé publique. On aurait pu croire que la Fédération de Russie respecterait ses engagements…

Les politiciens de la Duma, chambre basse du parlement, n’auront pas mis longtemps à céder aux pressions des lobbies du tabac et, au mépris de la Convention, une nouvelle norme va autoriser la publicité trompeuse sur les cigarettes, selon les critères de l’Organisation mondiale de la santé. L’usage du mot « légère », par exemple, est permis pour décrire certaines marques. Le texte offre même la possibilité aux représentants de l’industrie du tabac de prendre part au processus législatif. Ce qui montre à quel point les lobbyistes ont fait du bon travail, c’est que plusieurs médecins soutiennent ces mesures.

Environ 60 % des adolescents russes fument et l’espérance de vie, proche de celle des pays les plus pauvres, est seulement de 60 ans pour les hommes. On estime à 330 000 le nombre de personnes qui meurent, chaque année, de maladies liées au tabac en Russie. À Moscou, on peut trouver un paquet de cigarettes sans filtre pour 2,5 roubles, soit 7 centimes d’euro.

Il n’y a pas qu’en France que les lobbies sont puissants et dépensent sans compter pour dénaturer les lois sur la santé. Contrairement au tabac froid, l’argent n’a pas d’odeur.

[Source : BMJ 2008;337:a2837]

Moins de fumée à l’ONU

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Fumer tueL’Organisation des Nations unies (ONU) a décidé le 3 novembre 2008, par le biais de son Assemblée générale, d’interdire totalement de fumer dans tous ses locaux de par le monde. Elle interdit par la même occasion la vente de tabac au sein de tous ses établissements, y compris son siège à New York.

Ce choix a été fait afin de protéger la santé des délégués, des employés et des visiteurs. « Ils seront moins nombreux à tomber malades et à mourir prématurément grâce à la mesure adoptée aujourd’hui » déclare le Dr Margaret Chan, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Pour l’OMS, « le tabagisme est la principale cause évitable de décès dans le monde, faisant 5.4 millions de morts chaque année des suites de cancers du poumon, de cardiopathies et d’autres maladies, selon le Rapport de l’OMS sur l’épidémie mondiale de tabagisme, rendu public en février 2008. Aucun niveau d’exposition à la fumée secondaire n’est sans danger, affirme ce rapport, citant des recherches menées par le Centre international de recherche sur le cancer de l’OMS, le médecin-chef des services de santé des États-Unis d’Amérique, le Comité scientifique sur le tabac et la santé du Royaume-Uni et la Conférence des Parties à la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac. »

Le communiqué de l’OMS précise que l’Uruguay est le premier pays sans tabac des Amériques. Plus de 600 ans après que Christophe Colomb ait découvert les Amériques et le tabac, le vent de l’Histoire a peut-être tourné pour enfin disperser les volutes de fumée.

Le rapport sur la santé dans le monde 2008 de l’OMS fustige les spécialistes

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UrssLe communiqué de presse de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) concernant son rapport annuel sur la santé dans le monde est on ne peut plus clair : « Il arrive bien trop souvent que ce soient les gens riches et en meilleure santé qui aient le meilleur accès aux meilleurs soins, alors que les pauvres sont livrés à eux-mêmes. Les soins de santé sont souvent dispensés selon un modèle qui se concentre sur les maladies, sur les technologies de pointe et sur les soins spécialisés, la santé étant considérée comme le résultat d’interventions biomédicales et le pouvoir de la prévention largement ignoré.
Les spécialistes accomplissent parfois des tâches qui conviendraient mieux à des généralistes, des médecins de famille ou du personnel infirmier. Cela contribue à l’inefficacité, limite l’accès et prive les patients des possibilités de recevoir des soins complets. Lorsque la santé est laissée de manière disproportionnée aux mains des spécialistes, toute une série de mesures protectrices et préventives tend à se perdre ».

Les spécialistes ne sont pas les seuls à être fustigés, le système libéral de soins est lui aussi cloué au pilori : « Les inégalités en matière d’accès aux soins et de résultats sanitaires sont généralement plus marquées lorsque la santé est traitée comme une marchandise et les soins sont animés par la recherche du profit. Les résultats sont prévisibles : investigations et procédures superflues, hospitalisations plus fréquentes et plus longues, coûts globaux plus élevés et exclusion des personnes incapables de payer ».

Ces propos ne rappellent-ils pas ceux des dirigeants d’une nation à l’Est de l’Europe où le système de santé n’était pas réputé pour la qualité de la prise en charge des plus démunis alors qu’ils pronaient les bienfaits du collectivisme ? Pour que tous les maux disparaissent, faut-il fonctionnariser tous les médecins ? En ces temps de crise, la tentation est forte…

Risques chirurgicaux : nouvelles normes de l’Organisation mondiale de la santé

Écrit par Droit-medical.com le . Dans la rubrique Evolution

« Plusieurs études ont montré que, dans les pays industrialisés, de graves complications surviennent dans 3 à 16 % des interventions sur les patients hospitalisés, avec des taux d’incapacité définitive et de mortalité d’environ 0,4 à 0,8 %. Dans les pays en développement, les taux de mortalité seraient de 5 à 10 % pour les interventions majeures. On signale que la mortalité imputable à la seule anesthésie générale serait de 1 sur 150 dans certaines régions d’Afrique subsaharienne. Les infections et les autres complications postopératoires posent aussi un grave problème dans le monde. Selon ces études, la moitié d’entre elles pourraient être évitées. »oms
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) publie une nouvelle liste de contrôle dans le cadre de son action pour rendre la chirurgie plus sûre partout dans le monde, comme elle l’indique dans son communiqué du 25 juin 2008. L’OMS souhaite harmoniser les normes mondiales afin d’éviter que persistent d’importantes disparités.
Ces normes ont déjà été testées, sous la forme de listes de contrôle avant l’induction de l’anesthésie, avant l’incision et avant la sortie du patient du bloc opératoire, dans des services pilotes et ont permis de faire diminuer sensiblement le taux de complications liées à la chirurgie.

Plus de renseignements sur le site de l’OMS.