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Médecins : approcher l’or, mais surtout pas l’argent !

Écrit par Droit-medical.com le . Dans la rubrique Evolution

anneauxDernier jour des Jeux olympiques 2008 à Pékin et si l’on en croit un article du journal Libération, l’encadrement médical de l’équipe de hand-ball française, qui est en finale pour obtenir l’or, ne touchera pas l’argent.
Quel argent ? La récompense servant à la valorisation de l’encadrement olympique.

Jusque-là, les « petites mains », dispensant leurs conseils et motivant les athlètes, ne touchaient rien. L’État a, pour la première fois, voulu que les entraîneurs et le staff technique puissent être gratifiés pour les heures passées aux côtés des compétiteurs qui font rêver les foules.
Les champions français, quant à eux, ont depuis longtemps le droit à une prime qui, cette année, s’élève à 50 000 euros pour un médaillé d’or, 20 000 pour l’argent et 13 000 pour le bronze, non imposables. Plusieurs autres pays offrent à leurs athlètes plus de 200 000 euros par médaille d’or, mais c’est Singapour qui est de loin la contrée la plus généreuse avec environ 650 000 euros (1 million USD) pour l’or, 325 000 euros (500 000 $) pour l’argent et 160 000 euros (250 000 $) pour le bronze, selon le site officiel du Comité olympique de ce pays. Le tout sans compter les retombées publicitaires d’un tel succès, sachant qu’elles sont très variables d’un sport à l’autre. Quoi qu’il arrive, pas besoin de vendre sa médaille…

La prime pour les entraîneurs et le staff technique, dont fait partie l’encadrement médical, sera versée à chacune des fédérations comptant des médaillés. La fédération de hand-ball a décidé, au nom de l’éthique qui interdit au médecin d’être rémunéré au résultat, que son encadrement médical ne toucherait pas un centime de ce bonus.

La notion d’éthique est heureusement variable d’une fédération sportive à l’autre et les sacrifices des médecins et des kinésithérapeutes qui ont accompagné d’autres champions seront récompensés.

Jeux olympiques et veille sanitaire

Écrit par Droit-medical.com le . Dans la rubrique Evolution

Veille sanitaireCréé par la loi du 1er juillet 1998 relative au renforcement de la veille sanitaire et au contrôle de la sécurité sanitaire des produits destinés à l’homme, l’Institut national de veille sanitaire (Invs) est un établissement public qui vient de fêter ses dix ans. La loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique a renforcé les missions de cet organisme placé sous la tutelle du ministère de la santé.

Ses missions sont diverses (surveillance et observation permanentes de l’état de santé de la population, veille et vigilance sanitaires, alerte sanitaire et contribution à la gestion des situations de crise sanitaire) et s’appliquent dans les domaines des maladies infectieuses, des effets de l’environnement sur la santé, des risques d’origine professionnelle, les maladies chroniques, les traumatismes, les risques internationaux et tropicaux.

C’est dans ce cadre que l’Invs publie un bulletin sur « les nouvelles crises sanitaires en lien avec les Jeux olympiques et paralympiques […] susceptibles d’avoir des implications pour les populations françaises ». Ce document doit permettre d’informer sur « les phénomènes émergents susceptibles d’affecter les ressortissants français assistant à cet événement en Chine et de détecter l’importation de pathologies en France ». Il est intéressant de noter que l’on est plus strict avec les informations que doivent les médecins à leurs patients, qu’avec celles que doit cet établissement public aux citoyens puisque « malgré toutes les précautions prises pour fournir des informations précises, des erreurs peuvent survenir » et que « l’Invs ne pourra en être tenu pour responsable ».

Ce bulletin est vierge de toute alerte pour la période du 31 juillet au 6 août 2008. Il faut dire que l’épidémie de médailles prévue par Madame le ministre de la santé et des sports n’est pas au rendez-vous.